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Raconter sa vie, c’est lui redonner du sens. Face à la maladie, la biographie hospitalière offre une parenthèse de répit. Florence Escriva, biographe hospitalière, recueille les récits de patients gravement malades pour créer un livre-mémoire, témoignage précieux à transmettre aux proches.

Dans la tempête des traitements et des rendez-vous médicaux, cette démarche permet aux patients de revisiter leur parcours, d’en extraire l’essentiel et de redonner une continuité à leur existence. Pour certains, c’est l’occasion de témoigner de leurs valeurs, pour d’autres, un moyen de transmettre des souvenirs à leur famille et de laisser une trace au-delà du combat contre la maladie.

Ce soin de support unique permet aux patients de se réapproprier leur histoire et d’exprimer ce qu’ils ressentent en dehors du cadre médical. À travers plusieurs séances d’écoute et d’écriture, la biographe leur offre un espace de parole, un moment où ils ne sont pas seulement définis par leur maladie.
Chaque livre est une œuvre intime, rédigée à la première personne, fidèle aux mots et aux émotions du patient, sans artifice ni transformation.

Certains récits prennent la forme de longues biographies, d’autres se résument à quelques pages ou même à une lettre destinée à un enfant, un conjoint, un ami ou encore des proches.

Actuellement, le projet est mis en place au sein du service d’oncologie du CHRU de Tours, auprès de patients atteints de cancers avancés. Ce dispositif permet à ces personnes de reprendre possession de leur récit de vie et de laisser une trace pour leurs proches. Face à son impact bénéfique, l’objectif est aujourd’hui d’étendre ce projet à l’unité de soins palliatifs, notamment au centre hospitalier de Luynes.
En offrant cet accompagnement à un plus grand nombre de patients, la biographie hospitalière deviendrait un véritable pilier du parcours de soins, contribuant à une prise en charge globale, tant physique qu’émotionnelle.